L’électricien de Picasso et les 271 œuvres cachées dans un garage

L’électricien de Picasso et les 271 œuvres cachées dans un garage
  • Publié le lundi 2 juin 2025

🎨 L’électricien de Picasso et les 271 œuvres cachées dans un garage

🧰 Les faits

En 2010, Pierre Le Guennec, un ancien électricien aujourd’hui à la retraite, se rend à l’Administration Picasso à Paris. Il y présente une série de photographies montrant 271 œuvres originales de Pablo Picasso : des dessins, lithographies, collages, carnets et même des toiles.

Il affirme que ces œuvres lui ont été offertes par Pablo Picasso lui-même, dans les années 1970, alors qu’il travaillait comme électricien dans l’une de ses propriétés à Mougins (Alpes-Maritimes), dans le sud de la France.

🎁 Un cadeau ou un recel ?

Pierre Le Guennec raconte que Jacqueline Picasso, la dernière épouse du peintre, lui aurait remis plusieurs sacs ou cartons contenant ces œuvres, en guise de remerciement pour ses services rendus. Il aurait ensuite conservé ces trésors artistiques pendant près de 40 ans dans son garage, sans jamais en parler à personne, jusqu’à sa tentative de les faire authentifier.

Mais les héritiers de Picasso, notamment Claude Picasso (fils de Pablo), crient au scandale. Ils estiment que leur père n’aurait jamais donné autant d’œuvres — surtout non signées ni datées — sans certificat, ni même une trace écrite.

Ils saisissent immédiatement la justice, qui ouvre une enquête.


⚖️ Le procès

En 2015, Pierre Le Guennec et son épouse sont condamnés pour recel, car la justice considère que la provenance des œuvres est douteuse et que les Picasso n’auraient jamais pu être « donnés » de manière aussi informelle.

Toutefois, en appel, la condamnation est annulée en 2018. Finalement, la Cour de cassation rend une décision importante en 2021 : le couple est définitivement relaxé. Les juges estiment que, s’il y a eu irrégularité, elle n’est pas prouvée au-delà du doute raisonnable. Les Le Guennec n’ont pas été jugés comme receleurs intentionnels.

Mais les œuvres restent confisquées : elles ne sont pas restituées au couple, car la justice considère qu’elles appartiennent bien à la succession Picasso.


🖼️ Un trésor inestimable

La valeur des 271 œuvres est estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros. Certaines datent de la période cubiste ou de périodes rares, rendant cette affaire d’autant plus singulière.


En résumé :

  • Personnes impliquées : Pierre et Danielle Le Guennec, électricien retraité et sa femme.

  • Nombre d’œuvres : 271, toutes originales, non répertoriées.

  • Valeur : Entre 60 et 80 millions d’euros.

  • Fin de l’affaire : Relaxé en 2021, mais œuvres non restituées.